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Commotions cérébrales dans le sport

Les sportifs sont confrontés en première ligne au Traumatisme Crânien.

Les activités sportives avec contacts, soit avec des joueurs de la même équipe, avec ceux de l’équipe adverse ou bien avec des pièces d’équipement, risquent d’occasionner des chocs au cerveau. C’est ce que l’on appelle une commotion cérébrale. Cela se produit lorsque le cerveau se heurte contre les parois de la boîte crânienne. Le mot commotion en latin signifie « secousse violente ». Cette secousse peut être causée aussi bien par un choc direct à la tête, au visage ou au cou que par un impact à toute autre partie du corps occasionnant une force impulsive transmise à la tête. C’est le mouvement rapide et violent de la tête qui a pour conséquence que le cerveau se heurte contre les parois de la boîte crânienne.

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Le terme commotion cérébrale a été adopté par le monde de la médecine sportive, alors que le terme traumatisme crânien léger est utilisé lorsque l’accident à l’origine de la blessure n’est pas de nature sportive.

L’Organisation mondiale de la santé ainsi que plusieurs associations médicales proposent d’utiliser exclusivement le terme traumatisme crânien léger.

Malgré cela, dans le monde du sport on persiste à utiliser l’expression commotion cérébrale.

Un groupe de chercheurs a démontré que les séquelles occasionnées par une commotion liée au sport sont comparables à celles causées par un traumatisme crânien léger lié à un accident de la route. Dans les deux cas, les chercheurs rapportent des difficultés de mémoire, de l’attention et des autres fonctions cognitives, y compris le raisonnement et la gestion de l’information. Ces résultats ne sont pas surprenants si l’on considère que les impacts qui provoquent des commotions cérébrales sont d’une intensité égale à ceux qui sont à l’origine de bon nombre d’accidents de la route.

En effet, des athlètes peuvent subir des coups qui produisent dans leur boîte crânienne une accélération allant de 80 à 140 g, ce qui équivaut à l’accélération causée lorsqu’une voiture entre en collision avec un mur de briques à une vitesse de 60 à 80 km/h.

À long terme, la commotion cérébrale liée au sport pourra entrainer des conséquences plus graves que le trauma crânien léger d’origine routier. Les victimes d’une blessure à la tête qui n’est pas liée au sport ont tendance à se conformer à la prescription de repos physique et mental, et seront peu susceptibles de se placer dans des situations accidentogènes. À l’inverse, les passionnés de leur activité sportive sont plutôt enclins à minimiser leurs symptômes et à retourner rapidement au jeu. Ce faisant, ils deviennent cinq fois plus à risque d’être blessé à nouveau. Les symptômes et séquelles de chaque nouvelle commotion sont de plus en plus importants, et deux commotions subies sur une courte période de temps peuvent avoir de graves conséquences, telles que des handicaps physiques et cognitifs permanents et parfois même le décès.

Les conséquences immédiates d’une commotion sur le tissu du cerveau comprennent les suivantes :

  • Microdéchirures des fibres reliant différentes régions du cerveau

  • Déséquilibre chimique (ex. entrée massive d’ions de calcium dans les cellules)

  • Hyperexcitation des neurones

  • Diminution de l’oxygénation cérébrale

  • Diminution de glucose (le carburant du cerveau)

  • Déséquilibre métabolique

  • Inflammation du tissu cérébral

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